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16 mars 2017 4 16 /03 /mars /2017 10:52

Année : 2015.

Auteur : Rodrigo Arramon

Editeur : RROYZZ.

Genre : Fantasy.

 

 

Histoire

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Un jeune noble avec pour seule fortune un château en ruines, un équipement rouillé et une chèvrerie.
Une princesse, septième enfant d’un roi, qui selon la coutume, doit vivre dans le dénuement le plus total.

La Tradition va les réunir.
«Après tout, servir de chaperon à une princesse, cela ne doit pas être plus difficile que l’élevage de chèvres, non ?»

Et pourtant, dans l’ombre, une menace se fait de plus en plus présente, bouleversant l’ordre établi. Et la vie de Marl le chevrier va basculer.

 

 

Extrait

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Il se souvenait avec plaisir de cette fillette avec qui il jouait dans les ruines pendant que les adultes discutaient. Il admira une dernière fois le trône veiné de pourpre et se mit en marche. Au fil de ses pas, il prit conscience qu’il n’avait pas hésité une seconde. Se pouvait-il que la lignée de sa famille, depuis Toïm Le Sauveur, n’ait été maintenue que pour aboutir à cet instant ? Il contourna un rocher et laissa son regard errer sur la vieille forteresse. Tant de gestes transmis, tant de légendes contées en ces murs, tant d’honneur à porter au nom des siens ! Non, il n’avait pas hésité et il sut que, lorsque la citadelle serait hors de vue, il abandonnerait son costume de chevrier pour endosser celui de Marl, Protecteur du Royaume. Toïm avait été héroïque, il le serait à son tour, bien des siècles après lui. Comme lui, il irait jusqu’au cœur du royaume prendre en charge la septième enfant du roi à sa majorité, celle par qui tout pouvait arriver. Si la légende disait que l’enfant portait en elle l’espoir d’une vie meilleure pour tous, tous chuchotaient aussi tout le mal qu’elle pouvait réveiller. Marl avait élevé des chèvres par centaines. Nul doute qu’il parviendrait à venir à bout d’une donzelle de 17 ans. Il connaissait tant de légendes transmises par son père, mais il se refusa d’y penser. Il en aurait bien le temps lors du très long chemin qui l’attendait.

 

Ma critique

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Découverte fort sympathique, d’un auteur qui mérite d’être connu. Ici, nous sommes plongés dans un univers fantasy ou les héros et héroïnes vont se révéler hors du commun. Au premier abord, on  pourrait croire que la tâche qui incombe à Marl va être simple, mais il va vite comprendre qu’il s’est mis dans un beau « merdier ». On va de surprises en surprises dans un univers très riche, ou on veut en savoir plus. L’écriture et l’histoire vont très vite lors de la lecture : vers les dernières pages on a du mal à croire que 20 ans sont passés. Mais c’est le héros principal « Marl » qui m’a vraiment plu, contrairement à beaucoup d’autres livres de fantasy, Marl à une certaine nonchalance qui casse le mythe du chevalier, et j’ai adoré. Le passage avec la rencontre du Dragon Royal est juste épique et j’ai bien rigolé. On s’attache aussi aux autres personnages par leurs histoires, leurs territoires… Certains passages sont pleins de rebondissement auquel le lecteur ne s’attend pas et c’est sincèrement bien ficelé. J’ai juste eu du mal avec la fonction des pierres amarantes mais là c’est mon côté maman qui parle.

 

Bref, tout cela pour dire que Marl le Chevrier est le premier tome des « Chroniques des Territoires » et que cela a été une agréable découverte. J’espère, juste en apprendre un peu plus sur les ancêtres de Marl dans les prochains tomes. Ah oui, ma mention spéciale va aussi au personnage de « Arstène » car c’est le genre de personnage féminin que j’aime énormément dans ce genre d’histoire.

 

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27 janvier 2017 5 27 /01 /janvier /2017 15:48

 

Année : 1993.

Auteur : Andrezej Sapkowski.

Editeur : Bragelonne.

Traducteur : Laurence Dyèvre.

Titre Original : Ostanie Zyczenie.

Genre : Fantasy.

 

 

Histoire

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Geralt de Riv est un homme inquiétant, un mutant devenu le parfait assassin. En ces temps obscurs, ogres, goules et vampires pullulent, et les magiciens sont des manipulateurs experts. Contre ces menaces, il faut un tueur  gages à la hauteur, et Geralt est plus qu’un guerrier ou un mage. C’est un sorceleur. Au cours de ses aventures, il rencontrera une magicienne aux charmes vénéneux, un troubadour paillard au grand cœur… et, au terme de sa quête, peut être réalisera-t-il son dernier vœu: retrouver son humanité perdue.

 

 

Extrait

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Mon premier monstre, Iola, était chauve et avait des dents particulièrement laides, toutes gâtées. Je l'ai rencontré sur la grand-route, ou associé avec des monstres collègues, des soldats pillards, il avait arrêté une charrette de paysans et en avait fait descendre une fillette qui pouvait avoir treize ans, peut-être même moins. Ses copains retenaient le père de la fille pendant que le chauve lui arrachait sa robe en hurlant que l'heure était venue pour elle de savoir ce qu'était un homme. Je me suis rapproché, j'ai mis pied à terre et dit au chauve que pour lui aussi, l'heure d'apprendre ce qu'était un homme avait sonné. Je me trouvais très spirituel. Le chauve a lâché la gamine et s'est jeté sur moi avec une hache. Il était très lent, mais coriace. Il a fallu deux coups pour qu'il tombe. Les coups que je lui ai portés n'étaient pas spécialement nets, mais ils étaient je dirais, très spectaculaires, au point que les copains du chauve ont pris leurs jambes à leur cou quand ils ont vu ce qu'un glaive de sorceleur pouvait faire d'un homme...

 

 

Ma critique

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Cela fait un bail que je n’avais pas posté sur mon blog ou ici. Je débarrasse un peu la poussière et autres… Allez, pour changer une critique sur un livre qui a été ensuite adapté pour faire la saga d’un jeu vidéo « Witcher ». Car de nos jours c’est plutôt le contraire, c’est le jeu vidéo qui fait plein de produits dérivés…

 

Je n’ai pas fait entièrement la saga des jeux vidéo « Witcher », j’ai fait le 3ème opus. Lors, de ma partie, l’univers de cette saga m’a fasciné par l’histoire, les personnages et le bestiaire… Du coup, je voulais absolument me plonger un peu plus dans cette univers, et il n’y avait que les livres.

 

Je n’ai pas été déçu. On plonge directement dans l’univers du « Sorceleur ». Pour aider certains on peut dire que nous sommes en pleine période du Moyen Age. Rajoutez les monstres, les contes de notre enfance très sombres, des personnages ni tout blancs, ni tout noirs, des femmes qui n’ont pas des conditions de vie idéale… Andrezej Sapkowski a beaucoup pioché dans l’univers de J.R.R Tolkien, mais pas que, car il mélange le folklore Polonais et Slave, et même, les contes de nos enfances mais de manière sombre. Certains reconnaitront lors de leurs lecture les références à « Blanche neige et les sept nains » mais aussi à « La Belle et la bête »

 

Ce qui me faisait un peu peur, c’est de savoir si une personne qui n’avait jamais touché aux jeux pouvait arriver à plonger dans l’univers du « Sorceleur » ? Car, si je vous dis « kikimorrhe », « Brouxe », « Noyeur », ça ne vous parle pas. Ceux qui ont fait les jeux, savent directement de quoi il s’agit : des monstres. Dans le livre, l’auteur réussi à nous faire des descriptions des monstres sans pour autant être pompeux. Attention, je ne dis pas que l’écriture est simpliste, au contraire, mais c’est un mélange subtil. Et on me dit dans l’oreillette que David Gemmell utilise le même procédé… Oui car bon, l’auteur ne va pas vous faire des pages et des pages de descriptions sur le paysage, sur un personnage, un monstre… Cela change énormément des autres livres que j’ai pu lire d’auteurs Russes et Polonais (En plus, ils ont la fâcheuse tendance à avoir la réputation de faire des livres dépressifs). Pour vous dire, dans le chapitre « Le dernier vœu », j’avais l’impression d’être dans une pièce de théâtre…

 

Pour en revenir au sujet de mon précédent paragraphe, qu’importe si vous avez fait les jeux ou pas, vous ne serez pas perdu. Au contraire, j’aurai tendance à dire qu’il vaut mieux avoir lu les livres avant d’attaquer les jeux. Car ici, on apprend véritablement pourquoi Géralt s’appelle « Le boucher de Blaviken ». Pourquoi aime-t-il autant la compagnie de Jaskier ? Son lien avec Yennefer ? L’auteur par le biais de flash-back nous explique cela… Et moi, c’est ce que j’attendais dans ce livre, des réponses…

 

Bref, j’ai adoré et dévoré le premier tome, et je ne compte pas m’arrêter là.

 

 

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6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 10:00

 

Année : 2010.

Auteur : Sofi Oksanen.

Editeur : Edition Stock.

Traducteur : Sébastien Cagnoli.

Titre Original : Pushdistus

Genre : Drame.

 

 

Histoire

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1992, fin de l’été en Estonie. L'Union soviétique s'effondre et la population fête le départ des Russes. Sauf la vieille Aliide, qui redoute les pillages et vit terrée dans sa ferme. Lorsqu’elle trouve dans son jardin Zara, une jeune femme que des mafieux russes ont obligée à se prostituer à Berlin, meurtrie, en fuite, elle hésite à l’accueillir. Pourtant, une amitié finit par naître entre Zara et elle. Aliide aussi a connu la violence et l’humiliation… A travers ces destins croisés pleins de bruit et de fureur, c’est cinquante ans d’histoire de l’Estonie que fait défiler Sofi Oksanen.

 

 

Extrait

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Dans la rue, elle reconnaissait les femmes dont elle flairait qu'il leur était arrivé le même genre de chose. A chaque main tremblante, elle devinait : celle-là aussi. A chaque sursaut que provoquait le cri d'un soldat russe, ou à chaque tressaillement causé par le bruit des bottes. Celle-là aussi ? Toutes celles qui ne pouvaient s'empêcher de changer de trottoir dès qu'elles croisaient des miliciens ou des soldats. Toutes celles dont on apercevait, à la taille de leur blouse, qu'elles portaient plusieurs paires de culottes. Toutes celles qui n'étaient pas capables de regarder droit dans les yeux.

 

 

Ma critique

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Une histoire qui ne vous laissera pas insensible. Ici, c’est la rencontre de deux femmes dans une époque où l’Estonie retrouve sa liberté. Un demi-siècle sépare les deux femmes, et pourtant, elles ont subies l’humiliation des hommes. Zara, jeune prostituée s’échappe des mafieux qui l’humilient chaque jour et se retrouve dans la cour de la vieille Aliide. Et comme le destin fait bien les choses, Zara appartient au passé d’Aliide sans que cette dernière le sache. Que peut bien vouloir Zara ? Pourquoi est-elle arrivée dans la cour d’Aliide ? Et quels lourds secrets Aliide peut-elle bien cacher ?

 

Nous voilà donc plongé dans cinquante ans d’histoire de l’Estonie face à la violence sur les femmes et sur les peuples (Un passage explique même la catastrophe de Tchernobyl). Le livre passe par les flash-back du passé d’Aliide et de Zara. Une histoire faite de mensonges, de peur… Ce n’est pas de tout repos, certaines descriptions de l’auteure sont dures, âpres et laissent un sentiment amer face à d’autant de cruauté. (Le passage sur la petite Linda est un calvaire pour le lecteur, ainsi que le « dressage » de Zara).

 

Malgré les flash-back de la vie d’Aliide qui, des fois, font perdre le fil de l’histoire actuelle, au fur et à mesure, on comprend ce qui unie les deux femmes. On comprend, même si au fond de moi, j’avais plus d’affection pour Zara. Pour Aliide, le lecteur aura un sentiment de malaise face à une telle femme, elle pourra vous semblez cruelle, froide et prête à tout pour obtenir ce qu’elle veut, jusqu’à trahir même son âme.

 

La fin est une libération, Aliide trouvera la force de libérer sa conscience pour que Zara soit libre de l’emprise des mafieux.

 

Je ne pourrais pas dire que l’histoire est belle, car : qu’est-ce qu’on peut trouver de beau lorsqu’un peuple subit le joug de la cruauté, de l’humiliation des hommes ? Le livre dénonce et montre le vrai visage de ce que l’on dit tout bas, qu’on essaye d’oublier et qui pourtant devrait marquer nos mémoires pour gagner en humilité et le respect de l’être l’humain.

 

Un livre que je conseille pour la qualité de l’auteure à ne pas mâcher ses mots et à crier une cruelle vérité. Malgré que l’histoire mette du temps à démarrer et subit énormément de flash-back, elle est remarquable. On comprend mieux le prix obtenu pour ce livre dont le Prix Fémina Etranger de 2010.

 

7

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 10:00

Année : 1981.

Auteur : Bernard Lenteric.

Editeur : Edition n°1 Olivier Orban.

Genre : Thriller.

 

 

Histoire

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Sélectionné parmi les meilleurs romans par toute la presse, La Nuit des enfants rois se déroule à toute allure, comme un merveilleux film, d'où l'on sort ébloui.

Cela se passe, une nuit, dans Central Park, à New York : sept adolescents sont sauvagement agressés, battus, certains violés. Mais ces sept-là ne sont pas comme les autres : ce sont des enfants-génies. De l'horreur, ils vont tirer contre le monde une haine froide, mathématique, éternelle. Avec leur intelligence, ils volent, ils accumulent les crimes parfaits. Car ces sept-là ne sont pas sept : ils sont un. Ils sont un seul esprit, une seule volonté. Celui qui l'a compris, Jimbo Farrar, lutte contre eux de toutes ses forces. A moins qu'il ne soit de leur côté...

Alors, s'ils étaient huit, le monde serait à eux et ce serait la nuit, la longue nuit, La Nuit des enfants rois.

 

 

Extrait

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"Il a, comme les six autres, toutes les apparences d'un gosse ordinaire. Mais attention.

 Attention !

 L'un d'entre eux est comme un serpent lové, ignoré, endormi. Qui n'attaquera pas si on ne l'attaque pas.

 Pas lui.

 Lui attaquera, de toute façon, et il n'est plus très loin d'en avoir aujourd'hui la possibilité. Si son corps n'a que quinze ans d'âge, son cerveau ridiculiserait celui de n'importe quel adulte. Il porte en lui trop de haine et de désespoir accumulés au fil des quelque dix années précédentes, à attendre.

 Ou alors il faudrait un miracle.

 Le miracle s'est produit.

 A cette seconde, il s'unit dans les Sept, y fusionne, s'y trouve. Pour la première fois, il vit. Une joie étouffante pour lui, qui n'a jamais éprouvé d'amour, même filial.

 Le miracle."

 

 

Ma critique

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Pour l’anecdote, j’ai lu le livre à 15 ans. Et comme j’avais regardé l’animation dernièrement qui se basait du livre « The Prodigies » (Voir la critique ici), je voulais replonger dans l’univers de Bernard Lenteric avec un œil adulte. Ma mémoire tenait-elle toujours la route sur les souvenirs qui me restaient de l’histoire. Le livre m’avait marqué à l’époque pour le contenu très osé par moment mais aussi par le génie machiavélique de ces enfants. J’avais fait une critique très méchante pour l’animation que je maintiendrais d’ailleurs. Bernard Lenteric était un visionnaire (Le livre date des années 80) : oubliez le coté pouvoir spectaculaire de l’animation… Les enfants sont des génies de l’informatique et vont faire des détournements de fond d’une manière impressionnante avec des meurtres qui glacent le sang. Rajoutez à cela un côté sombre, malsain par moment avec des adolescents qui s’ouvrent à la sexualité et au monde des adultes et vous avez ce livre. On est plongé dans leur monde comme si nous étions des pions sur un échiquier et qu’ils s’amusaient avec nous. Un livre qui mérite d’être lu. On peut retrouver par moment la même trame que la saga « Les fourmis » pour le coté des énigmes. Une référence en littérature, enfin surtout pour moi. Un livre qui montre le passage de l’adolescence à l’âge adulte avec toute la haine qu’un adolescent peut avoir en pleine crise.

 

10

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14 janvier 2013 1 14 /01 /janvier /2013 10:00

Année : 2011.

Auteur : Philip Carter.

Editeur : France loisir avec l’autorisation des Editions Robert Laffont.

Traducteur : Dominique Haas.

Titre Original : Althar of Bones.

Genre : Policier, Thriller.

 

 

Histoire

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Aux origines, au plus profond de la Sibérie.

Un secret ancestral, protégé par une lignée d'élues, convoité par des hommes prêts à tout pour se l'accaparer.

 

De nos jours, en Californie.

Quand Zoé découvre qu'elle est la nouvelle héritière de cette lignée, il est trop tard. Les tueurs l'ont déjà identifiée et sont à ses trousses. Le temps presse : lancée dans une incroyable course-poursuite à travers le monde, elle doit déchiffrer énigmes et mystères afin de retrouver le secret, avant qu'il ne tombe entre de dangereuses mains. Dans sa quête, elle sera aidée par un agent spécial. Mais est-il vraiment son allié ?

Une élue ne peut faire confiance à personne ...

 

 

Extrait

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Camp de prisonniers de Norilsk, Sibérie, URSS.

 Février 1937.

 

Lena Orlova vit les loups. Ils rôdaient à la limite de la nuit, juste hors de portée des projecteurs, la queue basse, frôlant la neige.

Elle pressa le pas, ses bottes de feutre dérapant sur les ornières gelées de la route. Le froid était terrible. Son haleine formait un nuage de buée devant son visage, et l’air semblait crisser comme du papier au moindre mouvement brusque.

Elle ne remarqua le corps qu’au moment où elle faillit le heurter. Il était accroché par les talons au montant de la porte du camp, tout nu, les mains liées dans le dos avec du fil de fer, la tête tournée sur le côté, les yeux mi-clos. Au-dessus des pieds, attachés de la même façon, elle vit qu’ils avaient cloué une pancarte portant une inscription en lettres rouge vif : ON NE S’ÉVADE PAS DE NORILSK.

La porte du poste de garde s’ouvrit à la volée. Elle se retourna d’un bloc, le cœur battant la chamade.

Lena, espèce d’imbécile, arrête de sursauter comme ça ou ils vont soupçonner que tu mijotes quelque chose avant même d’avoir commencé.

Un homme portant l’uniforme bleu du NKVD sortit du poste de garde et tendit la main en claquant des doigts.

« Papiers. »

Lena fouilla dans la poche de sa veste molletonnée à la recherche de sa carte d’identité et de son permis de travail. À l’instant où elle les tendait, un coup de vent fit osciller le cadavre accroché au poteau. Dans le noir, les loups se mirent à hurler.

 

 

Ma critique

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Un soi-disant livre d’un auteur de Best-Seller sous un pseudonyme. J’ai cherché au début me basant sur certaines théories trouvées sur le net et puis j’ai laissé tomber au fur et à mesure de ma lecture, ne trouvant pas et déçu si cela venait de tel ou tel auteurs à cause de l’histoire… Au début ça promettait que du bon. Un secret gardé par une lignée de femme et on traverse plusieurs époques. Tout semblait parfait, des énigmes, des courses poursuites palpitantes…Mais voilà, il faut bien une histoire d’amour dans une telle histoire et tout se complique. La lecture devient trop simpliste sans aucune originalité. Sans compter les passages de partie de jambes en l’air sur le capot d’une voiture avec des descriptions trop fleur bleue. Ça commençait un brin à me lasser. Compter à cela deux faits historiques revisités. Bon, faire des thèses sur ce genre de fait ne me dérange pas. Mais le soi-disant meurtre/viol de Marylin Monroe, j’ai trouvé que c’était entacher un personnage historique qui a bien souffert déjà et j’ai trouvé ça de trop ! Sans compter que la scène laisse un sentiment de malaise tellement c’est malsain. Un livre qui offre une histoire originale sur le fond mais souffre de quelques ficèles vues et revues ce qui gâche une telle histoire. Bref, déçue pour le coup !

 

 5

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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 08:30

Année : 2007.

Auteur : Jonas Lenn.

Editeur : La Clé d'Argent.

Genre : Fantastique.

 

 

Histoire

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Août 1940. Nicola Giuliani, anarchiste et journaliste, se rend à Mexico, fermement résolu à interviewer Lev Davidovitch Bronstein, alias Trotski. Mais Léon Trotski, victime d'une tentative d'assassinat trois mois plus tôt, se barricade dans son bunker de la rue de Viena, à Coyoacan. Lorsqu'une seconde agression est perpétrée contre le créateur de la IVe Internationale, Giuliani tente de forcer le destin: il rencontre alors un énigmatique biologiste russe qui lui promet une entrevue avec le révolutionnaire.

Bien que Trotski succombe à ses blessures, le biologiste prétend tenir sa promesse et convie le journaliste à une étonnante chasse dans les canaux de Xochimilco.

Giuliani a-t-il affaire à un mythomane ou... à un homme capable de vaincre la mort ?

 

 

Extrait

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Nicola Giuliani avait versé assez d'encre cet après-midi-là. Les feuillets noircis de sa prose s'étalaient en éventail sur le guéridon reconverti en table de travail. Avant de sortir se dégourdir les jambes, dans les rues de Coyoacan, le journaliste se délassait sur son lit en relisant un poème de Clark Ashton Smith, dans le numéro de mai de Weird Tales. Une cavalcade résonna soudain dans l'escalier et se poursuivit sur le balcon du patio. Alarmé, Giuliani posa le pulp sur le parquet et empoigna son Colt Ace, qu'il gardait en toute circonstance à portée de main.

S'ouvrant à la volée, la porte de la chambre d'hôtel alla battre contre le mur et un jeune garçon s'engouffra dans la pièce dans un taurillon furieux.

"Trotski esta muerto ! Lo mataron !"

 

 

Ma critique

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Il ne faut pas s'attendre ici à un roman, c'est une nouvelle d'environ soixante pages. On plonge dans une histoire sur fond politique, mélangeant un univers fantastique et scientifique en plein cœur du Mexique. Un journaliste anarchiste, Nicolas Giuliani, va faire la rencontre la plus étonnante de sa vie : celle de Dimitri Poliakov ! Ce dernier prétend connaître le moyen de vaincre la mort.

 

Jonas Lenn nous plonge avec fascination dans la mythologie aztèque à la recherche du Hoga et ses descriptions font qu'on se retrouve en tant qu'aventurier affrontant nos pires angoisses, dans des ruines envahies de brume et attendant que le mystère se lève. J'étais vraiment à fond !

 

Agréablement surprise, vu que je ne connais pas du tout la mythologie aztèque, j'avoue que cela m'a donné envie dans savoir plus sur ces anciens Dieu et leurs légendes. Une nouvelle à connaître et que je recommande de lire, le seul inconvénient est que c'est trop court pour ma part, j'aurais aimé en savoir encore plus. Mais c'est un très bel hommage à l'univers des Pulps, magazines qui étaient très populaires au milieu du XXème siècle et qui relataient des histoires de fiction comme si c'étaient des faits réels.

 

7

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 08:30

Année : 2011.

Auteur : Ruta Sepetys.

Editeur : Gallimard Jeunesse.

Traducteur : Bee Formentelli.

Titre Original : Between shades o gray.

Genre : Roman Historique.

 

 

Histoire

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Lina a seize ans et fait preuve d'un don exceptionnel en dessin. Un soir qu'elle est chez elle avec sa mère et son frère, des fonctionnaires du NKVD font irruption et leur ordonnent de réunir leurs affaires au plus vite. Ils vont ensuite être emmenés avec des centaines d'autres personnes. Entassés dans des wagons à bestiaux, ils vont passer six semaines dans un train, ignorant où on les emmène. Lina dessine ce qui l'entoure, pour mettre des images sur l'indicible, espérant aussi que son père recevra ses messages, où qu'il soit. Déportés en Sibérie, ils doivent travailler la terre dans des conditions extrêmement difficiles, à peine traités comme des humains, ayant tout juste de quoi survivre.

 

 

Extrait

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"- Comment peuvent-ils décider que nous sommes des animaux ? Ils ne nous connaissent même pas.

 

- Nous nous connaissons, répondit Mère. Ils se trompent. Ne leur permet jamais, Lina, de te convaincre du contraire. Comprends-tu ?

 

J’acquiesçai d’un signe de tête. Mais je savais qu’un certain nombre de nos compagnons s’étaient déjà laissé persuader de leur condition inférieure. Ils avaient une expression abattue, dénuée de tout espoir et se faisaient tout petits devant le NKVD. J’aurais voulu les dessiner tous."

 

 " Je fermai la porte des toilettes et entrevis mon visage dans la glace. Je n'avais pas la moindre idée de la vitesse à laquelle il allait changer, se faner. Si je l'avais seulement pressenti, j'aurais fixé avec attention mon image, j'aurais essayé de la mémoriser. C'était la dernière fois que je pouvais me regarder dans un miroir ; je n'en aurais plus l'occasion avant une décennie, et même plus. "

 

 

Ma critique

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Lorsque j'ai terminé ce livre, j'ai pleuré. Je ne pensais pas que le simple fait de lire une date m'aurait fait verser autant de larmes. Ce livre m'a touché au plus profond de moi.

L'histoire est une fiction (sauf pour un seul personnage), l'auteur s'est juste basé sur des témoignages pour parler d'un sujet dont on ne parle que très peu, que cela soit dans les livres d'histoire ou dans d'autres domaines : La déportation des peuples des pays Baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) pendant la Seconde Guerre Mondiale jusque dans les années 50 (Voir plus). Les personnes ont commencé à en parler lors de la chute du mur de Berlin.

Ici, on raconte l'histoire de Lina, une jeune Lituanienne qui va être déportée en Sibérie jusqu'à Trofimovsk. On découvrira une jeune fille courageuse de 16 ans ayant l'espoir un jour de retrouver sa liberté. Ce livre nous montre les conditions de vie inhumaines, la cruauté des hommes mais aussi l'Amour. Lina, pour pouvoir s'évader et exprimer sa vision du camp, va dessiner et au fur et à mesure, ses dessins prennent vie sous nos yeux, sorte d'exécutoire pour cette jeune fille. Son artiste préféré est Munch (Pas un artiste que j'apprécie) mais j'avoue qu'au fur et à mesure, cela donne envie de reprendre le crayon. Mais ce n'est pas un livre qui ne parle que de dessin, loin de là, c'est un livre qui offre le témoignage d' un peuple qui a souffert face aux agents de NKVD (Anciennement le KGB) et à cause du régime communiste et qui montre, comme le titre du livre l'indique, ce qu'ils n'ont pas pu leur prendre.

Ce livre est magnifique malgré toute la tristesse qui se dégage lors de la lecture. Si j'ai pleuré, c'est quand j'ai lu la date de la libération de Lina, et que j'ai calculé son âge... C'est extrêmement poignant.

Très difficile aussi de trouver sur le net des informations sur cette déportation (Très filtrées), j'ai trouvé juste une interview d'une déportée -->ICI<--

Et pour finir ma critique je citerai, ce passage de l'auteur :

 

"La guerre, en général, se caractérises par des opérations militaires. Mais pour les peuples Baltes, cette guerre était idéologique. En 1991, après cinquante ans d'occupation, les trois pays Baltes ont retrouvé leurs indépendance et, avec elle, la paix et la dignité. Ils ont préféré l'espoir à la haine, et montré au monde qu'une lumière veille toujours au fond de la nuit la plus noire. S'il vous plait, réfléchissez à cela. Parlez en autour de vous. Ces trois minuscules nations ont appris au monde qu'il n'est pas plus puissante arme que l'Amour. Quelle que soit la nature de cet amour_qui peut aller jusqu'à pardonner à ses ennemis_, il nous révèle la force miraculeuse de l'esprit humain"

 

A lire absolument !!!

 

10

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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 08:30

Année : 2011.

Auteur : Sorj Chalandon.

Editeur : Editions Grasset & Fasquelle.

Genre : Roman Historique, biographie.

 

 

Histoire

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Ce livre n'est pas la suite de Mon traître mais il est très éclairant de le lire dans la foulée. Il revient en effet sur l'histoire de Tyrone Meehan mais racontée cette fois-ci de son point de vue. De son enfance à Killybegs jusqu'à son retour en ces lieux en 2007, on découvre l'existence de cet homme qui a consacré toute sa vie à une cause, et on comprend aussi pourquoi il a trahi.

 

 

Extrait

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J'ai interrogé le ciel. Il ne parlait pas d'orage. La lune caressait les murets de pierre et le haut des collines. J'avais été réveillé par une explosion de nuit, un fracas de mémoire. Ces remords en cahots qui déchirent les rêves.

Je suis rentré. J'ai ouvert la bouteille de vodka. Coule, coule, coule. Voilà, comme ça. La capsule gazeuse d'une boîte de bière. J'ai mélangé jusqu'au bord. Encore ivre d'hier, déjà ivre d'aujourd'hui. Et qui pour me juger ? Ici, je parle avec les rats. J'ai des amis cloportes. Je partage mon pain avec les fourmis soldats. Des unités entières, qui marchent sous mes ordres. Dans la maison de mon père, c'est moi qui commande. J'ai ouvert les rideaux, la fenêtre en grand. Je voulais qu'on me voie du milieu de la nuit. Dans quelques heures, il y aurait une clarté blanche à l'horizon. Les premiers oiseaux. La lumière qui pardonne. Encore un nouveau jour et je serais vivant.

 

 

Ma critique

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Après avoir lu "Mon traître" de Sorj Chalandon. Il était obligatoire pour ma part de lire "Retour à Killybegs" et avoir un aperçu de la vie de Tyrone Meehan. Dès les premières lignes, j'ai tout de suite accroché au style contrairement à "Mon traître", j'ai plongé dans l'enfance de Tyrone jusqu'à sa chute dans cette Irlande faite de cris, de larmes et de sang. Chaque passage est très intéressant sur la vision de l'Irlande qu'on ne connait que trop peu. Et ce livre est un complément de "Mon traître", on apprend à connaitre Tyrone, son amour pour l'Irlande, sa lutte auprès de l'I.R.A. jusqu'à comprendre sa trahison. C'est un livre que j'ai trouvé bouleversant, déchirant par moments sur les conditions de vie, les conflits même avec les enfants catholiques et protestants. C'est très remuant, on s'attache énormément à ces Irlandais. Le passage qui m'a le plus écœurée jusqu'à avoir des hauts le cœur, ce sont les conditions de vie en prison. J'ai trouvé cela inhumain jusqu'à me demander à quel point ils étaient prêts à tout pour défendre leur cause. Sorj Chalandon a une manière de décrire l'Irlande qui touche, qui fait découvrir au fur et à mesure une Irlande par moments grise, triste, sous la pluie, l'odeur de la Guinness avec un chant de guerre au lointain comme une lueur d'espoir.

J'ai vraiment été touchée par ce livre, au point de me renseigner un peu plus sur l'histoire de l'Irlande. "Retour à Killybegs" n'est pas pour moi un livre comme les autres, il montre à quel point on peut aimer son pays jusqu'à le trahir.

C'est un coup de cœur pour moi. Vraiment à découvrir et à lire.

 

10

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4 juillet 2012 3 04 /07 /juillet /2012 08:30

Année : 2007.

Auteur : Sorj Chalandon.

Editeur : Editions Grasset & Fasquelle.

Genre : Roman autobiographique.

 

 

Histoire

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Antoine est un luthier parisien, tombé amoureux de l'Irlande un peu par hasard. Un jour, un client breton lui demande "Vous connaissez l'Irlande du Nord ?" et lorsqu'il répond que non, le Breton lui rétorque : "Alors, vous ne connaissez pas l'Irlande". Piqué au vif, Antoine part pour Belfast où il fait la rencontre de Jim et de Cathy, un couple avec qui il se lie d'amitié. Leur fils est mort lors d'une émeute, ils se battent pour la République irlandaise et Antoine tombe amoureux de ce pays, de ces gens et de leur cause. C'est ainsi qu'il fait la connaissance de Tyrone Meehan, un homme charismatique qui se prend d'affection pour lui et le considère comme son fils. Lorsqu'il apprend que Tyrone a trahi les siens pendant 25 ans en donnant des renseignements aux Britanniques, Antoine se sent lui aussi trahi en tant qu'ami. Mon traître raconte le désarroi d'un homme trahi par celui qu'il admirait et qu'il estimait profondément ; ce roman est né d'une blessure autobiographique puisqu'il renvoie à l'amitié qui liait Sorj Chalandon à Denis Donaldson. 

 

 

Extrait

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Tyrone Meehan

 

La première fois que j'ai vu mon traître, il m'a appris à pisser. C'était à Belfast, au Thomas Ashe, un club réservé aux anciens prisonniers républicains. J'étais près de la porte, à côté de la grande cheminée, assis à une table couverte de verres vides et de bou-teilles mortes. C'était la place préférée de Jim et de Cathy O'Leary, qui m'ouvraient un lit quand je venais en Irlande du Nord. Jim O'Leary était un ami. Il avait fait de la prison pour transport d'armes. Il était menuisier mais catholique. Et donc chômeur, comme sa femme. Et il a été chômeur jusqu'à la fin.

 La première fois que j'ai vu mon traître, c'était ce soir-là, le samedi 9 avril 1977, en compagnie de Cathy et Jim O'Leary. Jim revenait du comptoir, trois pintes de bière serrées dans ses grosses mains. Une bière amère, noire, lourde comme un repas d'hiver, avec une mousse ocre et douceâtre qui retourne le cœur. Il a posé les verres devant moi. Il plaisantait avec un homme, levé à une table voisine. Au Thomas Ashe, Jim connaissait tout le monde. Une petite foule qui vivait entre liberté et captivité, qui avait sa place aux tables à bières, et puis ses habitudes derrière les barbelés. Cette veille de Pâques, j'avais bu depuis le milieu de l'après-midi. Un verre ici, un autre là, en attendant que Jim ait fini ses missions. Il m'avait emmené au Rock Bar, au Busy Bee, ailleurs encore protégé par un guetteur de rue, un détour par cette impasse, un rendez-vous dans ce parc, une poignée de main au père Mullan, trois mots en gaélique murmurés à hauteur d'un passant, un billet à glisser, une intrigue entre deux portes. Et moi je suivais Jim. Je n'étais d'aucun secret, d'aucune confidence. Je regardais à peine. Je n'ai jamais posé de question. J'étais juste fier de marcher avec lui, le long des rues inquiètes, avec ces gens qui le saluaient. J'étais fier parce qu'ils me remarquaient à ses côtés. Ils retenaient mon visage, et Antoine, mon prénom.

 Nous étions au début de la nuit. Les bières revenaient encore et encore. Mes yeux brû-laient de leurs cigarettes. J'étais ivre. Le choc des pintes. Le rire de Jim et tous les rires autour. L'éclat brut des voix, le tumulte en vagues qui bousculait les tables. Le regard de Cathy, qui cherchait son reflet dans son verre levé. Et puis cette musique.

 - Une chanson rebelle, m'a soufflé Jim.

 J'ai tourné la tête vers la scène.

 O, then tell me, Shawn O'Farrell, where the gath'rin is to be ?

 Je me souviens d'avoir fermé les yeux. J'avais mon verre en main, et deux verres pleins encore, sur la table mouillée.

 Les musiciens chantaient la guerre.

 

 

Ma critique

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Depuis la critique de Touti, il me tardait de lire ce livre. L'IRA m'a toujours intéressé car je ne connais pas grand chose de l'histoire de l'Irlande. Le livre, ici, nous donne un aperçu sans pour autant rentrer dans les détails (Chose qui m'a manqué). Il se base sur l'histoire vraie de Denis Donaldson qui dans le livre porte le nom de Tyrone Meehan.

On a une vision de l'histoire par le luthier qui, n'étant pas Irlandais, adhère à la cause de l'IRA et va expliquer au fur et à mesure son amitié grandissante pour Tyrone, pour l'Irlande. Jusqu'à se sentir trahi... J'ai trouvé la relation entre Tyrone et Antoine très complexe par les liens qui les unissent.

Mais ce qui m'a plu par dessus tout, c'est surtout les descriptions de l'Irlande. A chaque description, on la voit, on la touche, on la respire...

Par contre, lire une telle histoire nous fait remettre aussi les pieds sur terre. On n'a pas à se plaindre en France. Car quand on lit ce que les enfants irlandais vivaient, cela fait froid dans le dos. Tant de jeunesse perdue par la guerre et l'injustice.

Seul bémol que je reproche au livre, c'est le style d'écriture, trop simple par moments avec beaucoup de répétitions du pronom "il". C'est un peu lourd par moments même si je comprends l'auteur pour l'avoir autant répété.

Je viens d'attaquer "Retour à Killybegs" ; aux premières lignes, le style m'a plu automatiquement.

Une histoire à lire, qui fait réfléchir et qui donne aussi un aperçu de la véritable Irlande.

 

7

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16 juin 2012 6 16 /06 /juin /2012 08:30

Année : 1830.

Auteur : Stendhal.

Editeur : Presses de la Renaissance.

Genre : Roman, Classique, Drame, Histoire.

 

 

Histoire

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Fils de charpentier, Julien Sorel est trop sensible et trop ambitieux pour suivre la carrière familiale dans la scierie d’une petite ville de province. En secret, il nourrit une fascination pour Bonaparte et ses mémoires compilés dans Mémorial de Saint-Hélène de Las Cases. Il rêve d’une ascension similaire à celle de l’empereur. Julien trouve une place de précepteur dans la maison du maire, Monsieur de Rênal, et noue une relation interdite avec son épouse. Chassé lorsque cette idylle est découverte, il rentre au séminaire de Besançon. Avant peu, il monte à Paris et devient le secrétaire du Marquis de la Mole, dont il séduira la fille Mathilde.

 

 

Extrait

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Avec la vivacité et la grâce qui lui étaient naturelles quand elle était loin des regards des hommes, Mme de Rênal sortait par la porte-fenêtre du salon qui donnait sur le jardin, quand elle aperçut près de la porte d'entrée la figure d'un jeune paysan presque encore enfant, extrêmement pâle et qui venait de pleurer. Il était en chemise bien blanche, et avait sous le bras une veste fort propre de ratine violette.

 Le teint de ce petit paysan était si blanc, ses yeux si doux, que l'esprit un peu romanesque de Mme de Rênal eut d'abord l'idée que ce pouvait être une jeune fille deguisée, qui venait demander quelque grâce à M. le maire. Elle eut pitié de cette pauvre créature, arrêtée à la porte d'entrée, et qui évidemment n'osait pas lever la main jusqu'à la sonnette. Mme de Rênal s'approcha, distraite un instant de l'amer chagrin que lui donnait l'arrivée du précepteur. Julien tourné vers la porte, ne la voyait pas s'avancer. Il tressaillit quand une voix douce lui dit tout près de l'oreille : – Que voulez-vous ici, mon enfant ?

 Julien se tourna vivement, et frappé du regard si rempli de grâce de Mme de Rênal, il oublia une partie de sa timidité. Bientôt, étonné de sa beauté, il oublia tout, même ce qu'il venait faire. Mme de Rénal avait répété sa question.

 – Je viens pour être précepteur, madame, lui dit-il enfin, tout honteux de ses larmes qu'il essuyait de son mieux.

 Mme de Rênal resta interdite; ils étaient fort près l'un de l'autre à se regarder. Julien n'avait jamais vu un être aussi bien vêtu et surtout une femme avec un teint si éblouissant, lui parler d'un air doux. Mme de Rênal regardait les grosses larmes, qui s'étaient arrêtées sur les joues si pâles d'abord et maintenant si roses de ce jeune paysan. Bientôt elle se mit à rire, avec toute la gaieté folle d'une jeune fille ; elle se moquait d'elle-même et ne pouvait se figurer tout son bonheur. Quoi, c'était là ce précepteur qu'elle s'était figuré comme un prêtre sale et mal vêtu, qui viendrait gronder et fouetter ses enfants !

 – Quoi, monsieur, lui dit-elle enfin, vous savez le latin ?

 

 

Ma critique

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Beaucoup de personnes connaissent l'œuvre pour l'avoir lue durant la période "Lycée". Personnellement, cette œuvre n'était pas au programme à mon époque. Donc on me prête le livre pour le lire, j'allais pas refuser. Et j'ai pris le temps car il faut le dire, c'est un gros pavé.

 

Le livre se compose de deux parties : Le parcours du héros Julien Sorel dans la petite ville de Verrières. La seconde partie : son parcours dans la ville de Paris.

 

Il faut savoir que pour apprécier une telle œuvre, il faut se souvenir des cours d'histoire car cela dévoile les coulisses de la révolution de 1830. Et je ne suis pas une grande fan de cette période historique. J'étais par moment perdue entre les jansénistes et les jésuites. Et je me suis fait chier dans la première partie. C'est long, beaucoup trop de descriptions de la part de l'auteur et cela manque cruellement d'action.

Par contre, la deuxième partie m'a largement plu car l'auteur montre à travers son œuvre, les conflits entre la noblesse et la bourgeoisie, Paris et la province. (D'ailleurs le sentiment que cela procure est que rien n'a changé !) Et puis l'histoire de ce jeune héros Julien Sorel est des plus tragiques. Remise à notre époque, cela serait titré dans tous les articles de nos journaux et réseaux sociaux (Il y aurait même une page fan sur Facebook). Par moments, j'avais du mal à cerner notre héros, tellement il était perdu par ses sentiments au point que même vers la fin, on ressent toute l'agitation d'une âme torturée. J'ai quand même un coup de cœur pour le personnage de Mathilde qui me semblait bien plus entière dans sa relation avec Julien.

 

Je pense que c'est un livre à lire si on est calé pour cette période historique pour apprécier toute l'œuvre en elle-même. Sinon vous serez comme moi un peu déçus.

 

5

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Le Territoire de Fauve

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