Année : 2012.
Scénariste : Sylvain Ricard.
Dessinateur : Olivier Thomas.
Coloriste : Christophe Araldi.
Edition : Delcourt.
Genre : Historique.
Tome : Tome 1. 8 tomes. Série en cours.
Histoire
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Maroc, 1898. Biribi, lieu oublié de tous où s'entassent les soldats condamnés par la cour martiale. C'est dans un de ces camps que le prisonnier Ange Lucciani, ex-souteneur corse, est transféré. Très rapidement pris en grippe par le chaouch qui règne en maître absolu dans ce bagne, il n'entrevoit qu'une possibilité : se faire la belle. Mais on ne quitte pas aussi facilement cet enfer à ciel ouvert...
Ma critique
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Une collection qui propose 8 albums racontant des évasions parfois réelles parfois de la pure fiction.
Le premier tome commence avec le scénariste Sylvain Ricard (Kuklos…) et Olivier Thomas au dessin (Dos à la mer...) sous la couleur de Christophe Araldi.
L’histoire concerne ici Biribi, un ensemble de compagnies disciplinaires pour les militaires condamnés par la cour martiale. Situé en Afrique du nord, ici cela se passe au Maroc à Dar Bel Hamrit. Le héros est Ange Lucciani, un ex souteneur corse portant un tatouage qui, dans le contexte, fait attrait de dérision « Tout me fait rire ». Ange n’a pas trop envie de croupir ici, et au fur et à mesure, on le comprend. Torture, humiliation, les prisonniers de ce bagne sont traités comme des animaux (Et encore !) sous la main de fer de la Châtaigne (On a bien envie de lui en foutre une au passage).
Niveau historique, tout est respecté : on reconnaît bien l’uniforme militaire du XIXème, la colonisation de l’Afrique du Nord, même jusqu’au passage de la fameuse moustache qui fait référence aussi à l’époque. Les traitements infligés aux prisonniers montrent aussi bien l’époque, « la crapaudine » (Rester accroupi au soleil), « Le Silo » (Une fosse où le prisonnier croupissait nu).
Et tout ceci, le pauvre Ange, il va les subir sans broncher (C’est un bien un Corse !) jusqu'à un coup de maitre pour s’évader avec quelques compagnons. (Steve McQueen n’a qu’à bien se tenir).
On sent qu’à la lecture, Sylvain Ricard a bien fait ses recherches : tout est respecté et, sous le trait réaliste d’Olivier Thomas cela donne encore plus de profondeur à l’histoire. Et avec tous ces tatouages, ne pensez pas trouver un Prison Break du XIXème, cela n’a rien à voir…
Un tome que je conseille grandement qui montre un aspect de notre histoire qu’on aurait tendance à oublier et cela change de mes habitudes de lecture question BD. Une bonne découverte !
La dédicace Olivier est visible -- >ICI< --.