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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 09:30

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Rock et Littérature (2ème partie et fin)

 

 

ROCK ET SCIENCE-FICTION

 

Tout commence dans les années 60 quand les premiers contacts s’établissent entre ces deux mondes alors  à leur apogée. C’est l’époque de la contre-culture et des grandes messes de rock en plein air sur fond de guerre du Vietnam et d’exploration spatiale. 2001, l’Odyssée de l’espace cartonne au cinéma, le Doctor Who apparaît à la télévision britannique et de nombreux romans de SF sont publiés.

Les préoccupations des musiciens psychédéliques de cette époque rejoignent souvent les thèmes de la S.F : exploration spatiale, dangers de la pollution, menace du nucléaire… L’influence de la science-fiction sur les artistes de Rock‘n’Roll se marque d’abord dans les textes : thèmes et paroles des morceaux, titres piochés dans des romans, références directes à certains auteurs…Citons Jimmy Hendrix,  dont le célébrissime Purple Haze est inspiré d’une histoire de Philip José Farmer, La Nuit de lumière.

Certains vont encore plus loin, en alliant aux mots un son résolument futuriste. C’est particulièrement le cas de Pink Floyd dont plusieurs albums tels que Piper at the Gates of Dawn dont les titres significatifs comme Astronomy Domine ou Interstellar Overdrive lorgnent ouvertement du côté de la SF. L'album concept The Wall, tout à la fois opéra rock, et comédie musicale met en scène un personnage évoluant dans une société orwellienne.

L’influence se fait également sentir au niveau esthétique. Le "glam rock" avec ses extravagances vestimentaires kitscho-futuristes en est la parfaite illustration. Figure de proue de ce mouvement, David Bowie, grand amateur de SF, fait  référence aux extraterrestres et à l’exploration spatiale (Space Oddity, Ziggy Stardust, The Man Who Sold the World…). L’album Diamonds Dogs, sorti en 1974, est un album concept influencé par le célèbre roman de George Orwell : 1984. Dans The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, sorti deux ans plus tôt, Bowie incarne une star androgyne du futur !

D'une manière plus anecdotique, certains groupes sont friands de l’imagerie SF qui se retrouve notamment sur les pochettes de disques. Inventeur du rock FM, Boston, le groupe de Tom Sholz, a montré sur tous ses albums un goût prononcé pour les OVNIS. Le premier, sorti en 1976 et qui s'est vendu à plus de 17 millions d'exemplaires rien qu'aux USA, est illustré de soucoupes volantes en forme de guitares !

Par effet boomerang, le rock a influencé la SF. Nombreux sont les écrivains qui puisent leur inspiration dans cette musique ou lui rendent hommage (Norman Spinrad, Maurice G. Dantec…). Ils sont parfois critiques de rock (Allan Bloom), ou quelquefois eux-mêmes musiciens. C’est le cas de Michael Moorcok, l’auteur d’Elric le Necromancien et fondateur de la revue New World, guitariste dans plusieurs formations, la plus célèbre étant le groupe hard-rock Hawkwind. On lui doit aussi l’écriture de certains morceaux des Blue Öyster Cult.

Le morceau de musique le plus réussi est sans aucun doute l’hypnotique Veterans of the Psychic Wars, que l’on retrouve aussi sur la bande son de Metal Hurlant, film d’animation SF dans lequel on peut entendre plusieurs formations hard rock et heavy metal : Sammy Hagar, Cheap Trick, Black Sabbath, Nazareth et  Trust !

 

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Rock et Littérature (2ème partie et fin)

 

 

ROCK et BD

 

Le rock et la bande dessinée ont toujours connu au fil des décennies des destins similaires. Autrefois contre cultures porteuses de valeurs subversives devenues aujourd'hui cultures à part entière. Les deux médias n'ont jamais cessé de se croiser et/ou de s'inspirer mutuellement au fil des décennies. Robert Crumb dans les années 60 a fait la pochette de Cheap Thrills de Janis Joplin et  Guy Peellaert celle de It's only rock'n roll des Stones ou celle de Diamonds dogs de Bowie dans les années 70. De nombreux auteurs de bandes dessinées se sont inspirés du rock pour leurs oeuvres. On peut citer Guy Peellaert pour son livre Rock dreams paru en 74  mais aussi  dans les années 80, Franck Margerin et son héros Lucien qui évolue dans un univers totalement rock. Dans les années 90 des artistes comme Druillet, Tardi, Veyron se sont illustrés dans l'album Rock cartoon. Plus près de nous, en 2004 un collectif d'artistes ont signé l'album 50 years of rock'n roll. En 2007, Hervé Bourhis a publié Le petit livre rock enfin Vincent Brunner, journaliste, spécialisé ancien chroniqueur à Rolling Stone a publié Rock strips, une BD sur l'histoire du rock avec la complicité d'une trentaine d'auteurs dont Manu, Tanquerelle ouRuppert & Mulot.

 

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Rock et Littérature (2ème partie et fin)

 

 

LES ROCK STARS se transforment parfois en écrivain, mais si certaines de leurs chansons sont devenues des classiques, le succès de leurs romans ou de leur poésie reste souvent plus confidentiel. On peut citer Bob Dylan, John Lennon, Leonard Cohen pour leurs romans et Jim Morrison et Patti Smith pour leur poésie. Certains artistes ont célébré à leur façon le lien entre rock et littérature en composant des chansons à la gloire de leurs idoles. Ainsi John Cale et d'autres artistes moins connus ont composé des chansons ayant pour thème la figure mythique de William Burroughs et The Go-Between, compositeurs australiens, ont rendu un hommage à Jack Kerouac.

 

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Rock et Littérature (2ème partie et fin)

 

 

LES JOURNALISTES ROCK ont pour leur part fait connaître et aimer la musique rock et ont ébauché les prémices de la littérature rock. Après avoir écrit de nombreux articles dans la presse spécialisée comme Rolling Stone aux Etats-Unis et Best et Rock & Folk en France, ils sont devenus des écrivains à part entière. On a déjà cité Tom Wolfe et Hunter Thompson dont les écrits sont devenus des incontournables de la littérature rock. 

Il faut y associer Nick Cohn, l'auteur du premier livre sur le rock Awopbopaloobop Alopbamboom, dont le titre est emprunté aux paroles de Tutti Frutti.

Lester Bangs dont le grand regret sera de ne pas être reconnu comme un auteur à part entière, mais comme un rock-critique, accèdera à ce statut tant désiré après sa mort à trente-trois ans grâce à la sortie de deux volumes anthologiques : Psychotic réactions et autres carburateurs flingués et Fêtes sanglantes et mauvais goût.

Nick Kent, influencé par Lester Bangs, écrira entre 1972 et 1975 des articles dans le New Musical Express, magazine musical britannique,  dont il tirera un recueil de portraits des stars de la musique rock de l'époque : The dark stuff.

Stephen Daviesa écrit un des meilleurs livres sur un groupe en tournée avec Hammer of the gods. Il a suivi la tournée américaine du groupe Led Zeppelin et décrit leurs exactions.

Nick Toshesa, pour sa part, œuvré dans les domaines de la poésie, du roman, des biographies et des enquêtes. On lui doit entre autres la biographie de Jerry Lee Lewis : Hellfire.

On a toujours reproché à Greil Marcus d'avoir écrit des livres savants sur le rock où il établit des correspondances socio-historiques entre des évènements et des courants artistico-culturels. Dans son essai Lipstick Traces, il prétend démontrer à partir de l'analyse du morceau Anarchy in the U.K, les connexions qui peuvent exister entre les Sex Pistols, le mouvement Dada et l'Internationale Situationniste ! 

En France, on peut citer Patrick Eudeline, Philippe Garnier, Philippe Paringaux ou Alain Dister pour leurs articles sur les musiciens rock mais aussi pour leur approche sociologique des mouvements underground, hippie et plus tard punk dans des revues telles que Rock & Folk, Best et Actuel.  Dans son roman Fuck, Laurent Chalumeau nous entraîne dans l'Amérique des années 80 où se mêlent "sexe, drogue et Rock and Roll" !

 

 

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Rock et Littérature (2ème partie et fin)

 

Jean-François Bizot est l'un des fondateurs du magazine Actuel qui innove dans ses sujets décalés et contestataires ainsi que dans sa maquette colorée. Il se passionne bien avant l'heure pour toutes les cultures alternatives, du mouvement hippie au hip-hop, aux musiques électroniques. Il fait découvrir aux français les dessins de Robert Crumb et  le rock psychédélique. Actuel deviendra un journal mythique aux yeux des journalistes, véritable laboratoire d'idées et pépinières de talents. Jean-François Bizot a écrit quelques romans et Underground, l'histoire.

Antoine de Caunes a  commencé sa carrière  à la fin des années 70 en tant que créateur et animateur de l'émission de télévision Chorus dans laquelle il organise et retransmet des concerts de rock. Il animera par la suite les émissions Les Enfants du Rock et Rapido. Il est l'auteur de deux romans et du Dictionnaire amoureux du rock.

Michka Assayas, auteur du mythique  dictionnaire du rock, s’est essayé au roman avec  Exhibition qui raconte l'histoire d’un quadra dépressif et frustré qui écoute Bob Mould, The Clash, New Order et Brian Wilson.


[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Rock et Littérature (2ème partie et fin)

 

Sources

Magazine littéraire n°404, déc 2001 : Les écrivains rock (RP 105)

http://www.e-torpedo.net/article.php3?id_article=42 et divers sites

http://www.actualitte.com/actualite/5659-dictionnaire-litterature-rock-denis-Roulleau.htm

 

Synthèse réalisée par Gérard Le Gal - BU LSHS Nantes - 10/03/2011.

 

Ma critique
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Que dire de plus, que c'est une mine d'information, que certains livres cela donne envie d'y plonger dedans... Et que bah "Punk is not dead"

Aller faire un tour quand vous avez juste 5 minutes...

 

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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 09:30

 

«Le rock, c'est un état d'esprit de résistance au conformisme, une attitude, un humour, une insolence.»

Antoine de Caunes

 

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Rock et Littérature (1ère partie)

 

 

L'ESPRIT ROCK

 

Dans l'Amérique des années 50, la musique rock, dérivée du blues et de la musique country, popularisée par Elvis et Chuck Berry, incarne une certaine ''fureur de vivre'' d’une jeunesse désireuse de s’affranchir des conventions trop rigides d’une société puritaine. Cette nouvelle musique  évoque tant dans les paroles que dans le son électrifié, les thèmes de la liberté, de la rébellion, de la rage de vivre, voire de la violence, de la drogue, de la provocation, de la non-appartenance à la société de la génération précédente. Ces jeunes, en rupture avec la société, les convenances, les normes quelles qu’elles soient, rejettent le monde dans lequel vivent leur famille et les adultes en général comme appartenant au passé. Il n’en faut  pas moins pour inspirer une nouvelle génération d’auteurs, élevés au son des riffs et séduits par le parfum subversif de cet univers ''Sex, Drugs & Rock’n’roll'' !

 

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Rock et Littérature (1ère partie)

 

 

COMMENT LE ROCK VIENT AU ROMAN ?

 

Rock et littérature ont toujours entretenu des liens se traduisant par une influence réciproque sous diverses formes. On peut citer par exemple le groupe The Doors qui a trouvé son nom en s'inspirant du roman d'Aldous Huxley The Doors of Perception dans lequel l'auteur évoque ses expériences des paradis artificiels. Le poète William Blake a inspiré Bob Dylan et Patti Smith. Certains ouvrages sont qualifiés de "rock" par leur atmosphère, leurs thèmes ou leur style. Ils  offrent des écritures électriques, jouant de l’oralité et de l’urgence, avec une liberté de ton, de forme et de fond. D'autres mettent directement en scène le milieu rock. Les écrivains font alors référence à des groupes de rock, réels ou de fiction, et mêlent des paroles de chansons à leurs histoires.

 

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Rock et Littérature (1ère partie)

 

LES PIONNIERS

 

Le nouveau journalisme américain des années 60 a souvent été considéré comme ''rock'' avec ses chefs de file Tom Wolfe et Hunter Thompson.

Tom Wolfe relate dans The Electric Kool-Aid Acid Test la trajectoire déjantée et psychédélique d’un bus dirigé par un groupe de marginaux, les Merry Pranksters (les joyeux lurons) qui veulent rejoindre l'exposition universelle de New York en organisant au cours de leur périple des ''acids tests'', réunions prosélytes sur fond de trip musical et hallucinogène dû à la consommation de LSD. Dans cette épopée on rencontre notamment les Grateful Dead (groupe de rock californien), Allen Ginsberg et le leader spirituel des Merry Prankers, Ken Kesey, auteur de Vol au dessus d'un nid de coucou et Timothy Leary, militant de l'utilisation scientifique des drogues psychédéliques. Le bus est conduit par Neal Cassidy (le Dean Moriarty de Sur la route de Kerouac). Neal Cassidy assure le lien entre la génération ''Beat'' et la génération hippie en devenir.

Hunter Thompson, avec Las Vegas parano qualifié de ''roman-reportage rock électrique'', est à l'origine du ''journalisme gonzo'' (d'après le titre d'un hit de James Booker), méthode d'investigation journalistique caractérisée par l'ultra-subjectivité et par l'omniprésence narrative du journaliste qui devient en définitive le sujet central de l'article.

 

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Rock et Littérature (1ère partie)

 

 

Les romans de la Beat Generation peuvent être aussi considérés comme des romans ''rock''.

Jack Kerouaca inspiré de nombreux écrivains et musiciens, comme Bob Dylan et,  bien qu'il s'en défendît, a influencé la  naissance du mouvement beatnik. Son roman Sur la route considéré comme le manifeste de la Beat Generation, reflète cette volonté de rejeter les valeurs traditionnelles des années 50, de se libérer des conventions sociales étouffantes de son époque et de donner un sens à son existence. Un sens qu'il a cherché dans des drogues comme la marijuana et la benzédrine, dans l'alcool, dans la spiritualité (notamment le bouddhisme), et dans une frénésie de voyages.

William S.Burroughs a donné le titre d’un de ses livres à un groupe de rock expérimental, Soft machine. Sa technique du cut-up (technique qui consiste à  découper un texte au hasard puis à le réarranger pour produire un texte nouveau) reste une référence pour   bon nombre de musiciens de la scène techno et rap, lorsqu'ils manipulent les sons et les samples.

Allen Ginsbergcomplète le trio de la Beat Generation dont il fut la figure médiatique scandaleuse et l'archiviste méticuleux. Le gourou des sixties fut un un poète de premier plan et offrit avec son ouvrage Howl son plus célèbre bréviaire au ''Flower Power''.

Charles Bukowski avec son style rugueux et gouailleur d'écrivain alcoolique peut être lui aussi rattaché à un univers trash, et rock.

Le roman d'Hubert Selby Last exit to Brooklyn a marqué les franges les plus marginales de la scène rock américaine. Son ambiance violente et glauque se retrouve dans des chansons de groupes comme le Velvet Underground. Le roman que Selby a écrit comme un morceau musical, se voulait la musique de Brooklyn, l'expression littéraire d'influences musicales diverses, du parler et de l'atmosphère sonore locale.

Rudolph Wurlitzer a publié dans les années 70 trois romans originaux , histoires de drogue, de drague et de déviance : Nug, Plans, Tremblements de terre.

Thomas Pynchonpeut être considéré comme écrivain rock pour son écriture musicale et urgente, avec laquelle il  fait référence à des groupes cultes ou confidentiels comme Little Charlie and the Nightcats. Dans Vineland, il évoque la fondation de la république populaire du Rock and Roll en Californie durant les sixties, dont la bande son va de In-A-Gadda-da-Vidda des Iron Butterfly à Purple Haze de Jimmy Hendrix. Dans son dernier roman Vice caché, polar psychedélique situé dans le Los Angeles des années 70, une kyrielle de personnages déambulent au son des Beach Boys ou des Rolling Stones.

Anthony Burgess a mis en scène dans son livre Orange mécanique, un univers où se mêlent sexe et violence dans un monde futuriste où les protagonistes parlent le ''natsat'', un argot qu'il a lui même inventé.

 

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Rock et Littérature (1ère partie)

 

 

LES HERITIERS

 

Les écrivains "baby-boomers" ont su s'inspirer de leurs aînés et mettre en scène le milieu rock, les gloires et déchéances des rock stars, l’industrie musicale de façon générale. La musique est omniprésente dans leurs pages.

Les nouveaux romanciers américains comme Breat Easton Ellis et Jay McInnerney illustrent bien le destin d'un certain rock assimilé à une pure marchandise éphémère, le rock comme signe majeur d'intégration sociale, d'appartenance à une caste privilégiée.

Dans Moins que zéro, Bret Easton Ellis  mêle habilement à l'intrigue les paroles des titres à la mode qui font écho aux  états d'âme de ses personnages. Le héros d'American psycho, un serial killer  s'improvise rock-critique lors de longs chapitres consacrés à la musique des années 80.

Jay McInnerney s'est fait connaître dans les années 80 avec Bright lights, Big city (Journal d'un oiseau de nuit), chronique noctambule de la jeunesse dorée de New-York ponctuée d'excès, de fric, de sexe et de coke.

De même le recueil de nouvelles de Denis Johnson, Jesus son tire son titre de la chanson Heroin de Lou Reed et en a toute la violence autodestructrice.

Dans son deuxième roman à succès Le livre de Joe, Jonathan Tropper, récent auteur de la nouvelle génération littéraire américaine, superpose avec fluidité, sur un principe de flash-back, la passion qu'éprouve l'un de ses personnages pour Bruce Springsteen, aux différentes épreuves qu'il traverse.

En Grande-Bretagne il faut citer Dwarves of Death (Les Nains de la mort) de Jonathan Coe, dans lequel ce dernier fait le portrait de musiciens ratés dans le Londres des années 1980.

The Sopranosd’Alan Warner narre sur le mode picaresque les malheurs d'un groupe de chanteuses écossaises.

 

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Rock et Littérature (1ère partie)

 

 

Irvine Welsh, lui-même ex-chanteur punk et critique nous emmène dans l'univers trash de son roman Trainspotting.

Hanif Kureishi, auteur anglo-pakistanais dont le dernier roman, Quelque chose à te dire, a pour fond sonore les compositions de Bob Dylan et Miles Davis, montre des individus en rupture pour qui la ''non-appartenance'' tient lieu d'étendard..

Nick Hornbymet en scène,  dans Haute fidélité,  Rob Fleming, sémillant disquaire trentenaire de Londres, fan "adulescent" de pop-rock,  s’étripant avec deux acolytes sur des questions aussi cruciales que les cinq meilleures faces A de tous les temps (le charme vintage de la cassette en prime), hésitant entre The Clash et Marvin Gaye, ou rêvant que sa vie ressemble à une chanson de Bruce Springsteen.

Ian Rankin a appartenu pendant six mois à un groupe punk éphémère, The Dancing Pigs. Il introduit parfois le nom de ce groupe dans ses romans. Dans son roman Black and Blue, le groupe donne un concert à Aberdeen en faveur de Greenpeace. La musique est régulièrement présente dans ses livres. Ses goûts musicaux se retrouvent chez son personnage principal, John Rebus, ainsi que dans le choix de ses titres de roman. dont certains d'entre eux font référence à des titres d'album ou à des morceaux de groupes musicaux : Let it bleed, Black and Blue, Beggars Banquet, albums des Rolling Stones, The Hanging Garden du groupe The Cure ou Exit Music du groupe Radiohead.

En France, Boris Vian peut être considéré comme le pionnier de la littérature rock. En 1956, Michel Legrand revient d'une tournée aux États-Unis et rapporte dans ses bagages quelques disques de rock'n roll, genre qui commence à faire fureur outre-Atlantique avec Elvis Presley. Ce nouveau rythme va faire deux nouveaux adeptes : Henri Salvador et Boris Vian. En une après-midi, nos trois compères écrivent et composent les quatre premiers rock'n and roll français : Rock and Roll-mops, Dis moi qu'tu m'aimes rock, Rock-Hocquet et Va t'faire cuire un oeuf, man ! qu'Henri Salvador enregistrera sous le nom de Henry Cording. Par la suite Boris Vian saura recréer dans ses romans l'atmosphère d'une jeunesse en révolte contre le monde formaté des adultes.

 

 [HISTOIRE ET PATRIMOINE] Rock et Littérature (1ère partie)

 

 

Dans les années 60 et 70, nivelant les clivages entre culture noble et culture populaire, le polar et la science-fiction deviennent des genres à part entière. Les journalistes et écrivains introduisent les thèmes de la révolte et de la désillusion dans les œuvres destinées au grand public, balayant les genres jusque-là établis et ouvrent la porte à un autre discours plus quotidien. Le polar avec sa forme et ses codes devient politique dans un premier temps (Daeninckx, Manchette, Vilar, Demouzon, Fajardie) même s'ils n'ont pas encore vraiment intégré le rock comme donnée culturelle. Le Petit Bleu de la Côte Ouest de Jean-Patrick Manchette a pour bande-son, le jazz west coast des 50’s et dans Mardi-Gris, Hervé Prudon fait la sociologie des lieux de vie et des boîtes du Paris des années 70.

Il faut attendre les années 1980 pour voir apparaître un polar rock hexagonal. Michel Embareck, collaborateur de Best et de France Inter, spécialiste du rock, trace dans son roman Sur la ligne blanche, le portrait d’une star du show-biz. C’est l’occasion d’une plongée dans tous les lieux du rock, du plus sombre au plus flashy. L’auteur truffe le récit de titres de morceaux, de noms de groupes. Un autre rock critique, José-Louis Bocquet reprendra ce titre pour parler d’une histoire de drogue et du milieu de la  pop des années 80.

Depuis les années 80, Philippe Djian (37.2 le matin) , Vincent Ravalec (Un pur moment de rock’n roll), Michel Houellebecq ou Maurice G. Dantec sont couramment assimilés à la littérature rock en raison de leur univers de marginaux : drogués en manque, anti-héros en rupture, abonnés aux ratages, plans galères et autre misère sexuelle, langage réaliste et cru, tragi-comique.

 

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Rock et Littérature (1ère partie)

    Sources

Magazine littéraire n°404, déc 2001 : Les écrivains rock (RP 105)

http://www.e-torpedo.net/article.php3?id_article=42 et divers sites

http://www.actualitte.com/actualite/5659-dictionnaire-litterature-rock-denis-Roulleau.htm

 

Synthèse réalisée par Gérard Le Gal - BU LSHS Nantes - 10/03/2011.

 

Ma critique

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C'est une exposition qui est actuellement dans la Bibliothèque Universitaire de Lettres de Nantes. Si j'ai pu faire cet article c'est grâce à la synthèse que Gérard Le Gal m'a donné... Cette exposition est présente jusqu'à fin mars... Aller y faire un tour, c'est une mine d'information... Et ce n'est pas encore finit...

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 18:47

Suite des articles et fin. (Bien Overblog de limiter le nombre de caractère perso cela m'arrange pas -_-)

 

"Armure de l'Empereur"

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Exposition France-Chine (1700-1860) : La Soie & le Canon (3ème partie et fin)

 

 

Commentaire d’Alain Croix, historien, commissaire de l’exposition

 

Certes, cette lettre est liée au pillage puis à l’incendie du palais d’été, le Yuanmingyuan, dont l’empereur Qianlong avait fait, au XVIIIe siècle, un extraordinaire trésor artistique et une bibliothèque sans égale. Mais c’est, surtout, un texte intemporel.

Le capitaine Butler est un obscur officier anglais alors en poste à Guernesey, et qui n’a laissé de trace que par quelques courriers dans la presse locale. Hugo et lui se sont peut-être fréquentés. Il ne compte pas.

Hauteville House, à Guernesey, est également un hasard de l’histoire : Hugo s’y est installé en 1856, un an après son arrivée dans l’île et cinq ans après son exil volontaire pour protester contre le coup d’État de « Napoléon le Petit ».

Le Yuanmingyuan lui-même compte-t-il tant ? Hugo ne le connaît évidemment pas, sinon par quelques évocations de voyageurs, et n’en a jamais vu de photographie, puisque la seule connue est prise le jour de l’incendie, le 18 octobre 1860, par le photographe de l’armée britannique, Felice Beato. Et l’exilé, de toute manière, n’apprécie guère la Chine.

Ce qui compte, c’est la pitié et la colère, désormais si fortes chez l’intellectuel qui publie, quelques mois plus tard, Les Misérables. La capacité aussi à prendre de la distance à l’égard de l’européocentrisme et de cet ineffable sentiment européen d’une supériorité de civilisation qui justifie tout. Hugo n’est certainement pas le seul à l’éprouver, et il est juste de rappeler, en particulier, les scrupules d’une part notable de l’opinion anglaise et des membres du Parlement avant de déclencher la première guerre de l’opium en 1839, et l’ironie de Marx évoquant dès 1857 une « nouvelle guerre civilisatrice ». Mais Hugo sait trouver les mots, aller jusqu’au bout du raisonnement : les civilisés, les barbares…

Si bien que le texte de Victor Hugo est bien plus encore qu’un peu de baume, et le seul venu d’Occident, sur une plaie si vive dans la mémoire chinoise. Qu’il soit aussi cela ne serait déjà pas rien, à l’exact moment aussi où la Chine commémore le 150e anniversaire de ce crime contre la culture.

 

"Fin de la visite"

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Exposition France-Chine (1700-1860) : La Soie & le Canon (3ème partie et fin)

 

 

Mon avis

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Agréable surprise d'y aller un dimanche après-midi où dehors il fait si froid et qu'il grêle pour aller se réchauffer dans une exposition ! Avec un ami c'est ce qu'on a fait ce dimanche après-midi, en plus c'était gratuit vu qu'on est le premier dimanche du mois (chose que j'ignorais, alala les joies de retrouver le gout de la ville *_*)... Ce fut donc une agréable surprise d'apprendre le commerce qu'il pouvait avoir entre la France et la Chine ! Très enrichissant et très intéressant donc ! Je n'étais même pas au courant de ces guerres de l'Opium (1839-1842 / 1856-1860), ni du saccage du palais d'Eté ! Et j'avoue que même si Victor Hugo n'aimait pas les Chinois, ses quelques mots sont plein de vérités sur nos manières d'être dans l'histoire nous les Européens (d'ailleurs qui nous sert toujours pas de leçon !) Mais bon, concernant l'exposition, on va de merveilles en merveilles ! Bon passer outres, certains qui vous marche sur les pieds, que les grands se mettent devant vous pour lire les explications, on arrive à apprendre pas mal de choses ! Bref, une très bonne exposition qui se termine le 7 novembre (donc j'ai eu du bol le dernier jour lol) !

 

 

 

7

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 18:24

Suite de l'article...

 

 

"Vase de Chine"

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Exposition France-Chine (1700-1860) : La Soie & le Canon (2ème partie)

 

Victor Hugo, les civilisés et les barbares

 

 

Au capitaine Butler.  

Hauteville House, 25 novembre 1861  

Vous me demandez mon avis, monsieur, sur l’expédition de Chine. Vous trouvez cette expédition honorable et belle, et vous êtes assez bon pour attacher quelque prix à mon sentiment ; selon vous, l’expédition de Chine, faite sous le double pavillon de la reine Victoria et de l’empereur Napoléon, est une gloire à partager entre la France et l’Angleterre, et vous désirez savoir quelle est la quantité d’approbation que je crois pouvoir donner à cette victoire anglaise et française.  

Puisque vous voulez connaître mon avis, le voici :  

Il y avait, dans un coin du monde, une merveille du monde ; cette merveille s’appelait le Palais d’été. L’art a deux principes, l’Idée qui produit l’art européen, et la Chimère qui produit l’art oriental. Le Palais d’été était à l’art chimérique ce que le Parthénon est à l’art idéal. Tout ce que peut enfanter l’imagination d’un peuple presque extra-humain était là. Ce n’était pas, comme le Parthénon, une œuvre rare et unique ; c’était une sorte d’énorme modèle de la chimère, si la chimère peut avoir un modèle.

 

 

"Qilins"

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Exposition France-Chine (1700-1860) : La Soie & le Canon (2ème partie)

 

La chimère : La Qilin de la mythologie chinoise est associée à la félicité, à la paix et la prospérité impériales.

 

 

 

Imaginez on ne sait quelle construction inexprimable, quelque chose comme un édifice lunaire, et vous aurez le Palais d’été. Bâtissez un songe avec du marbre, du jade, du bronze, de la porcelaine, charpentez-le en bois de cèdre, couvrez-le de pierreries, drapez-le de soie, faites-le ici sanctuaire, là harem, là citadelle, mettez-y des dieux, mettez-y des monstres, vernissez-le, émaillez-le, dorez-le, fardez-le, faites construire par des architectes qui soient des poètes les mille et un rêves des mille et une nuits, ajoutez des jardins, des bassins, des jaillissements d’eau et d’écume, des cygnes, des ibis, des paons, supposez en un mot une sorte d’éblouissante caverne de la fantaisie humaine ayant une figure de temple et de palais, c’était là ce monument. Il avait fallu, pour le créer, le lent travail de deux générations. Cet édifice, qui avait l’énormité d’une ville, avait été bâti par les siècles, pour qui ? pour les peuples. Car ce que fait le temps appartient à l’homme. Les artistes, les poètes, les philosophes, connaissaient le Palais d’été ; Voltaire en parle. On disait : le Parthénon en Grèce, les Pyramides en Egypte, le Colisée à Rome, Notre-Dame à Paris, le Palais d’été en Orient. Si on ne le voyait pas, on le rêvait. C’était une sorte d’effrayant chef-d'œuvre inconnu entrevu au loin dans on ne sait quel crépuscule, comme une silhouette de la civilisation d’Asie sur l’horizon de la civilisation d’Europe.  

Cette merveille a disparu.

 

 

"Vase et Dragon de Chine"

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Exposition France-Chine (1700-1860) : La Soie & le Canon (2ème partie)

 

 

 

Un jour, deux bandits sont entrés dans le Palais d’été. L’un a pillé, l’autre a incendié. La victoire peut être une voleuse, à ce qu’il paraît. Une dévastation en grand du Palais d’été s’est faite de compte à demi entre les deux vainqueurs. On voit mêlé à tout cela le nom d’Elgin, qui a la propriété fatale de rappeler le Parthénon. Ce qu’on avait fait au Parthénon, on l’a fait au Palais d’été, plus complètement et mieux, de manière à ne rien laisser. Tous les trésors de toutes nos cathédrales réunies n’égaleraient pas ce splendide et formidable musée de l’orient. Il n’y avait pas seulement là des chefs-d'œuvre d’art, il y avait un entassement d’orfèvreries. Grand exploit, bonne aubaine. L’un des deux vainqueurs a empli ses poches, ce que voyant, l’autre a empli ses coffres ; et l’on est revenu en Europe, bras dessus, bras dessous, en riant. Telle est l’histoire des deux bandits.  

 

 

"Pipe d'Opium"

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Exposition France-Chine (1700-1860) : La Soie & le Canon (2ème partie)

 

 

 

Nous, Européens, nous sommes les civilisés, et pour nous, les Chinois sont les barbares. Voila ce que la civilisation a fait à la barbarie. 

Devant l’histoire, l’un des deux bandits s’appellera la France, l’autre s’appellera l’Angleterre. Mais je proteste, et je vous remercie de m’en donner l’occasion ; les crimes de ceux qui mènent ne sont pas la faute de ceux qui sont menés ; les gouvernements sont quelquefois des bandits, les peuples jamais. 

L’empire français a empoché la moitié de cette victoire et il étale aujourd’hui avec une sorte de naïveté de propriétaire, le splendide bric-à-brac du Palais d’été. 

J’espère qu’un jour viendra où la France, délivrée et nettoyée, renverra ce butin à la Chine spoliée. 

En attendant, il y a un vol et deux voleurs, je le constate. 

Telle est, monsieur, la quantité d’approbation que je donne à l’expédition de Chine.  

 

Victor Hugo

 

 

Fin de la deuxième partie...

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7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 18:08

"Château sous la grêle"

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Exposition France-Chine (1700-1860) : La Soie & le Canon (1ère partie)

 

L'exposition La Soie & et le Canon explore l'évolution du regard porté sur cet Extrême-Orient aussi lointain que fascinant en s'appuyant sur la présentation d'objets prestigieux prêtés par de grands musées dont le musée des arts asiatiques Guimet, partenaire du projet. Elle contribue à faire mieux comprendre notre rapport à la Chine d'aujourd'hui.

 

 

"Le Sextan"

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Exposition France-Chine (1700-1860) : La Soie & le Canon (1ère partie)

 

 

En octobre 1700, l'Anphitrite, premier navire français à commercer avec la Chine, revient en France et c'est à Nantes, grand port de commerce colonial, qu'il vend sa cargaison : Thé, soie, porcelaine, nacre, ivoire, panneaux laquée... Naît alors un vrai gout pour la Chine, ses objets et sa culture. Les guerres de l'Opium au 19ème siècle, avec en point d'orgue le sac du Palais d'Eté à Pékin en 1860, confirment le basculement du rapport économique et le déclin de l'Empire du Milieu.

 

"De par le Roy"

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Exposition France-Chine (1700-1860) : La Soie & le Canon (1ère partie)

 

 

Le thé apparait en 1609 à Amsterdam puis en 1646 en Angleterre : il est alors reçu comme une simple tisane, recommandé pour les maux de tête et l'estomac, les rhumes et les fièvres. La révolution de la consommation n'intervient qu'au 18ème siècle : de 2 300 tonnes emportés de Canton en 1720, on passe à 6 000 en 1730, à 15 000 dans les années 1760 ! Le thé constitue donc l'essentiel des cargaisons : de 70 à 80 % selon les voyages. Le succès est tel qu'il en vient à supplanter le Gin dans la consommation populaire des Anglais.

 

 

"Scène du Thé"

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Exposition France-Chine (1700-1860) : La Soie & le Canon (1ère partie)

 

 

Le thé fait naître de nouveaux comportements : Thomas Twining ouvre à Londres le premier salon de Thé en 1717, tasse spécifiques, théières et bouilloires se multiplient. Signent assurés du triomphe, la contrebande s'envole pour éviter les énormes taxes douanières Anglaises et les fraudes sur la qualité se multiplient, en Chine comme en Europe. A la fin du siècle, le rite du Tea o'clock s'est imposé en Angleterre, tandis que s'annonce la fin du monopole chinois.

 

"Paravent Laqué"

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Exposition France-Chine (1700-1860) : La Soie & le Canon (1ère partie)

 

Fin de la première partie...

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4 juin 2010 5 04 /06 /juin /2010 19:00

Si, j'ai été au Festival de Guérande, c'est pour aussi une bonne raison, un ami et sa troupe y été : La Neuvième Baronnie. Ils jouaient dans la collégiale, étant pas une experte de la photo, les photos dans la collégiale sont minables mais ils faisaient aussi quelques représentation à l'extérieur. Et faut dire, la chance leurs a souris car le dimanche il a fait beau ! Qui m'a value une insolation le soir XD. Aller place aux photos !



"Le Fauconnier"

Fête Médiévale de Guérande 2010

 


"Le Petit Soldat de Plomb"

Fête Médiévale de Guérande 2010

 

 

"PhiPhi aux doigts magiques"

Fête Médiévale de Guérande 2010

 

 

"Duo de Bleu"

Fête Médiévale de Guérande 2010

 

"Fredd et le soldat"

Fête Médiévale de Guérande 2010

 

 

J'ai pas eu l'occassion de prendre la troupe en entier, ni tout le monde, mais je garde le meilleure pour une belle Damoiselle !


"Hélène Attend"

Fête Médiévale de Guérande 2010

 

 

"Hélène révèle nous tes secrets"

Fête Médiévale de Guérande 2010

 

Et je vous invite donc à aller sur leur site : La Neuvième Baronnie

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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 22:38

La suite des photos, et sur les tables il y avait quoi ?



"Au palais des Epices"

Fête Médiévale de Guérande 2010



"Le boucher de Diablo"

Fête Médiévale de Guérande 2010



"Les petits pains"

Fête Médiévale de Guérande 2010



"Nature Morte"

Fête Médiévale de Guérande 2010


Et une autre qui étaient cette fois dans la collégiale de Guérande.


"Les cieux n'entendent pas..."

Fête Médiévale de Guérande 2010

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 17:48

En cette fin de Moyen Âge, Guérande résonne de mille bruits.
La construction des remparts touche à sa fin...
Fi des stigmates des guerres passées !
Tout doit être prêt en ce jour de mai...
Le duc François II a annoncé sa venue pour visiter et remercier ses oeuvriers.
Depuis l'aurore, parmi les engins de levage, suant, jurant, crachant ou riant, les essarteurs, porteurs, chauffourniers, appareilleurs ou maçons s'activent et s'unissent dans un dernier effort.
Oubliées les chamailleries ! Restent l'amitié et les souvenirs des belles du voisinage pour mettre les coeurs en joie.


La journée commence dans l'effervescence et réserve de belles surprises !

 

 

 

Source : http://www.ville-guerande.fr/fr/rubriques-principales/decouvrir/fete-medievale/index.html

 

Et maintenant, place aux photos, 1ère journée bien arrossée ou mon jean's en fin de journée pesait plus de 10 kilo... Mais cela restera une journée inoubliable pour mon 1er festival médiéval !


"Les deux dames du Lac"

Fête Médiévale de Guérande 2010

 

 

"La Damoiselle en couleur"

Fête Médiévale de Guérande 2010

 

 

"Le Bouffon qui se prenait pas pour un clown"

Fête Médiévale de Guérande 2010

 

 

"Dame de Compagnie"

Fête Médiévale de Guérande 2010

 

 

"Le Damoiseau"

Fête Médiévale de Guérande 2010

 

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 19:00

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Les Marais Salants en hiver


Ils s'étendent sur une superficie de 2000 ha répartie en deux zones, l’une, autour du Traict du Croisic (la plus vaste) qui s'étend sur les communes de Batz, de Guérande, et de La Turballe.
L'autre zone est située au-delà du coteau guérandais et couvre 350 ha sur les communes de Mesquer, de Saint-Molf et d'Assérac.


[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Les Marais Salants en hiver


Classés depuis 1996, les marais salants constituent un site remarquable du patrimoine mondial.
Aujourd'hui dans les marais salants, nous comptons environ 250 paludiers, qui récoltent 12000 t de sel par an.


[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Les Marais Salants en hiver


Ce paysage aux milles miroirs d'eau reflète la longue tradition de ce travail au fil du temps et de la nature…
L'hiver et le printemps sont consacrés aux travaux d'entretien, puis à la préparation du marais pour la récolte estivale.


[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Les Marais Salants en hiver


Le "paludier" ; l'homme qui travaille dans le marais, récolte son sel de juin à septembre.
La mer irrigue le marais salant par "l'étier" au rythme quotidien des marées.


[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Les Marais Salants en hiver


En période de saunaison, tous les quinze jours, le paludier admet l'eau grâce à une trappe dans la "vasière" : vaste réservoir de décantation. De là, sous l'effet d'une légère dénivellation, le paludier met l'eau à tourner dans la saline à travers une suite de bassins aménagés dans l'argile : "cobiers, fards, adernes."

 

Source : http://www.ot-guerande.fr/marais_salants.html


[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Les Marais Salants en hiver


Ma critique
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Oui, enfin je prends le temps de vous parler des Marais Salants...Vous savez près de Guérande. Comme vous pouvez le voir ce sont les Marais en hiver et donc ils sont en friche...Un soir, entre fin février début mars, j’ai pris la voiture, avec un sac rempli de victuaille pour aller faire un pique nique d'hiver... Direction Guérande pour les Marais salants juste avant la nuit tombée pour voir cette étendue de Marais qui est bien différent du Marais de Brière. C'est un lieu paisible ou il fait bon de respirer l'eau iodé, de voir cette eau qui réfléchie les cieux et ou on entend le bruit des ailes de la faune des Marais Salants... Comme vous l'avez compris, je trouve ce lieu paisible, enfin moi quand il y a de l'eau, je me sens apaisée ! Et j’ai pensé aux histoires de fantômes et autres car pour ceux qui suivent Supernatural, le sel est un moyen pour faire fuir les mauvais esprits, à Guérande ils ne doivent pas avoir ce problème XD... Bref, à visiter sans plus attendre !

 

 

 

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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 01:08
"...Nous partîmes de là émerveillés ou, pour mieux dire, ébahis..."
Jérôme Lippomano, ambassadeur vénitien, 1577.

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Chambord
Le château de Chambord est un château français situé dans la commune de Chambord, le département de Loir-et-Cher et la région Centre.

Chambord, qui mesure 156 m sur 117 m et compte 440 pièces, est le plus vaste des châteaux de la Loire. Dans l’ordre du gigantesque, il annonce Versailles, Son apparition subite au bord d’une allée, et la vision de sa masse blanche qui s’élargit et se précise peu à peu produisent une impression profonde, qui sera encore plus saisissante au coucher du soleil. Il faut y ajouter la belle unité de construction de l’édifice, les richesses de décoration qu’il doit à la Renaissance alors à son apogée, et enfin ces deux merveilles le grand escalier et la terrasse.

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Chambord
Une création grandiose de François 1er (16 s.)
Les comtes de Blois, grands chasseurs, élevèrent un château fort en ce coin perdu de la giboyeuse forêt de Boulogne, à 4 lieues de leur capitale. Ce bâtiment fut rasé par François 1er lorsqu’en 1519 il fit commencer l’édifice actuel dont la construction sera poussée avec passion.
Cet édifice ne peut se comparer à aucune autre construction de François 1er. Par ce château, le roi a voulu célébrer la puissance de son royaume et la sienne. Chambord est né de la rencontre de François 1er et de Léonard de Vinci ; En 1516, le jeune roi ramène Léonard en France et l’installe à Amboise où il décède en mai 1519. Pendant ces trois années, il lui confie divers projets, en particulier celui d’un château à Romorantin, et sans doute celui de Chambord, dont le plan est établi dans les années 1518-1519.
Une maquette en bois, dont on perd la trace au 17ème siècle, est réalisée à cette époque par Dominique de Cortone, dit le Boccador. En 1519, le roi nomme François de Pontbriant surintendant de la construction de Chambord dont les travaux commencent cette même année.
Les travaux se poursuivirent jusqu’aux années 1560, avec une brève interruption durant la captivité du roi à Madrid. Ce fut la seule interruption sous le règne de François 1er : même quand le trésor est à sec, quand l’argent manque au roi pour payer à l’Espagne la rançon de ses deux fils venus le “remplacer”, quand il en est réduit à piller les trésors des églises ou à fondre l’argenterie de ses sujets, les chantiers de Chambord restent en pleine activité. François 1er, dans son ardeur, voulait faire dériver la Loire et l’amener au pied du château, mais devant l’énormité de la tâche, on détourne simplement le Cosson.
Jusqu'en 1544, les travaux se poursuivent par la construction de l'aile est, où se trouve les appartements royaux. En 1559, à la mort du roi Henri II, le château est inachevé. Sa construction est alors interrompue, et ce n'est qu'au XVIIème siècle que l'aile ouest recevra sa toiture.

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Chambord
Chasses royales.
Le parc du château était un merveilleux territoire de chasse. Chambord possédait 300 faucons. Les meutes royales, très nombreuses, étaient l’objet de soins constants. Pour les croisements, on faisait venir les chiens les plus célèbres d’Europe.
Entraînés depuis l’enfance, les rois sont des chasseurs passionnés. Louis XII franchit à cheval des fossés de 5 m. Malgré sa faible complexion, Charles IX court 10 heures de suite, crève 5 chevaux, souffle du cor au point de rendre le sang. Il tombe malade après chaque équipée. C’est lui qui réussit cette prouesse : forcer un cerf sans user de chiens.

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Chambord
Le parc.
Aujourd’hui « Parc National Cynégétique », réserve de chasse depuis 1948, Le parc du château est le plus grand parc forestier clos d'Europe avec ses 5 440 ha, dont 4 500 en bois qui est essentiellement composé de chênes et de pins sylvestres, mais il est aussi planté aussi de charmes, de châtaigniers, de bouleaux, d'aulnes, de saules. Un mur de 32 km, le plus long de France, en fait le tour. Ce mur est percé de six portes correspondant à six belles allées.
Les promeneurs ne sont admis que dans un secteur de la partie Ouest, couvrant environ 620 ha. Trois miradors ont été édifiés à l’intention du public désireux d’observer les rassemblements de cerfs, chevreuils, sangliers, venant « au gagnage » chercher leur nourriture (après le lever et avant le coucher du soleil).
Le Cosson, dérivé, court devant le château. Les fossés qu’il alimentait furent comblés par Stanislas Leczinski, L’assiette du château s’en trouve alourdie.

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Chambord

La terrasse.
Directement inspirée par l’Italie, elle offre un spectacle unique : lanterne, pignons, lucarnes, 800 chapiteaux, 365 cheminées, flèches et clochetons s’entremêlent, tous fouillés par le ciseau du sculpteur. Sous les rois, la Cour y passait le plus clair de son temps. De là, elle suivait le départ et l’arrivée des chasses, les revues et exercices militaires, les tournois, les fêtes. Les mille coins et recoins de la terrasse favorisaient les confidences, l’intrigue et les galants apartés, qui tenaient une grande place dans la vie de cette brillante société. A noter un élément de décoration curieux des ardoises découpées en losanges, cercles ou carrés, forment le long des cheminées une sorte de mosaïque rappelant, à moindres frais, les placages de marbres italiens.

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Chambord
De longues galeries extérieures relient les ailes et le donjon. Du côté sud, deux tours étaient initialement prévues, mais elles n'ont jamais été construites. Tout comme les fossés qui devaient entourés le château ; seuls ceux du nord et de l'est ont été creusés.

Source : http://www.37-online.net/chateaux/chambord.php
Pour plus de détails, lire : « le Château de Chambord » par Ernest de Ganay.

[HISTOIRE ET PATRIMOINE] Chambord
Ma critique
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Chambord, Chambord, ceux qui me connaissent durant cette période savent que Chambord à 3 ans de ma vie ! 3 ans qui fut inoubliable comme dans de bons et de mauvais souvenirs. 3 ans qui m'ont permis de me payer mes études et payer mon loyer. Et oui car Chambord, j'ai bossé dedans, je peux vous dire ça claque bien sur un CV... Car oui ce château je le connais comme le bout de mes doigts enfin, pas tout, certaines pièces secrètes ou certaines choses secrètes sont bien sur secret XD... Genre des histoires de 15 août ! Mais ceux qui ont travaillé à Chambord le savent tout ce qui se passe dans Chambord doit rester dans Chambord, c'est à vos risques et périls sinon XD. Trêve de plaisanterie, quoique je ne rigole pas sûr certaines choses citées, certains comprendrons (Désolée de parler en énigmes XD). Alors Chambord j'y suis retournée en octobre 2009, Wouah j'avais hâte vous savez, c'est comme si une partie de moi vivait dans ce château... En plus en période de Brame. Bref, j'aurai pu certes vous faire un article très, très personnalisé, genre Chambord 440 pièces, 80 escaliers, 365 cheminées (donc une cheminée par jour), Tour Robert de Parme (Cette Salope de tour qui m'a donné des sueurs froide), Tour Dieudonné, les putti, que François 1er voulait au début détourner la Loire mais bon on lui a fait comprendre que c'était un peu trop gros et il aura donc le Cosson XD, que c'est un château inachevé et blabla et blabla... Je vous aurez pondu genre quoi 10 à 20 pages (oui je prends une grosse marge). Mais vous avez vu la taille de ce château franchement, il faut des heures et des heures d'explications dessus enfin après vous n’auraient plus le droit de sortir de Chambord aussi XD... Et puis faut savoir, c'est un château qui était vivant quand période de chasse et donc on apportait les meubles et on repartait avec ! Conclusion, Chambord est un des seuls châteaux à avoir très peu de mobilier, enfin apparemment en vue des dernières photos de Serafina, ça change un peu maintenant. Bon, je n'ai pas de photos d'intérieur, car vu l'heure, J’étais plus là pour le Brame *_* Enfin, je n’ai pas entendu grand chose, ni vu grand chose, beaucoup de monde et surtout à un moment un couillon qui se ramène avec la clope au bec... Pour ceux qui connaissent, ce n’est pas le truc à faire si on veut voir les cerfs ^^' Mais bon peut être qu'un jour, j’y retournerai et cette fois ci à l'intérieur, surtout qu'apparemment ils ont pavé la cour, bon dieu j'ai le souvenir quant il pleuvait et quant on devait traverser la cour c'était folklo, avec tout le gravier et les flaques ^^' Les choses évoluent ! D'ailleurs, c'est un château qui est passé privé maintenant ! Je n'avais même pas le droit de vous mettre en lien le site officiel de Chambord o_O Enfin bref, les « Métamorphoses » on eut leurs heures de gloire et travailler dans un château de nuit sous les belles étoiles, ou se battre pour savoir qui travaille en terrasse le soir du feu d'artifice, c'est magique et inoubliable ! Je pourrais en parler des heures et des heures mais un article quand c'est trop long cela n'intéresse personne ! Alors si un jour vous ne savez pas quoi faire, aller faire un tour à Chambord qu'on voit au loin et faite un tour dans le Parc c'est gratuit (Bon sauf le parking, mais pour ceux qui connaissent ils existent des astuces) D'ailleurs, certains comprendront aussi l’expression : « Tout droit Chambord ! » Une info aussi, ayant lu dernièrement le tome 8 Angel Sanctuary, figurez vous que le fameux Manoir Blanc est tout simplement Chambord ! Cela m'a fait sourire que l'auteur du manga a pris ce château comme inspiration !


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A Christophe, alias sky, mon petit papa par intérim. Là où tu es, sois heureux.

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Le Territoire de Fauve

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